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ACTUALITÉ

SOCIAL

Procédure collective : pas de délai minimal de 30 jours pour notifier les licenciements

Une entreprise placée en redressement judiciaire envisage de licencier 16 salariés pendant la période d’observation. Après notification du projet au Dreets, le juge-commissaire autorise ces licenciements. Une salariée saisit le juge prud’homal d’une demande d’indemnisation au titre de l’irrégularité de son licenciement. Elle soutient que, en n’observant pas un délai minimal de 30 jours entre l’information du Dreets sur le projet de licenciement et la notification de la rupture de son contrat de travail, l’employeur a violé l’article L.1233-39 du code du travail.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés en procédure collective, le délai de 30 jours minimum à l’issue duquel l’employeur peut notifier un « grand » licenciement économique ne s’applique pas.
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Harcèlement moral : le salarié dont le licenciement a été annulé peut cumuler les dommages-intérêts

Un salarié licencié saisit la juridiction prud’homale car il estime avoir été victime de faits de harcèlement moral de la part de son employeur. Il sollicite à ce titre :

Le salarié licencié victime de harcèlement moral peut cumuler l’indemnité pour licenciement nul et l’indemnité visant à réparer le préjudice qu’il a subi du fait du harcèlement.
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L’Urssaf accélère sa lutte contre le travail dissimulé

« L’enjeu est d’encore mieux courir qu’aujourd’hui ». Yann-Gaël Amghar, directeur général de l’Acoss (la caisse nationale du réseau des Urssaf), se veut confiant pour redresser 1,5 Md€ de cotisations et contributions en 2027, objectif fixé par la convention d’objectifs et de gestion (Cog) pour 2023-2027 adoptée le 26 mai.

La feuille de route de Gabriel Attal est ambitieuse : redresser 5 Md€ de cotisations et contributions sociales d’ici 2027. L’Urssaf va disposer de moyens humains et financiers accrus pour mieux cibler ses contrôles. Dans le viseur, la fraude au détachement, les sociétés qui organisent leur insolvabilité et les trouble-fêtes de l’économie numérique.
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L’employeur doit informer l’inspection du travail en cas d’accident du travail mortel

Une nouvelle obligation d’information

Un décret du 9 juin 2023 renforce les obligations de déclaration de l’employeur en cas d’accident du travail mortel. Ainsi, un nouvel article R.4121-5 du code du travail prévoit que lorsqu’un travailleur est victime d’un accident du travail ayant entraîné son décès, l’employeur doit immédiatement prévenir l’inspection du travail.

L’inspection du travail compétente est celle du lieu de survenance de l’accident.

Face à un accident du travail mortel, l’employeur doit désormais informer l’inspection du travail dans les 12 heures, sous peine d’une contravention.
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BTP : nouvelle obligation d’information en matière d’accident du travail

Un décret publié au JO le 11 juin institue une obligation d’information de l’inspection du travail en matière d’accident du travail mortel. Le non-respect de cette obligation est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.

Par ailleurs, les entreprises du BTP peuvent désormais recourir à un dispositif numérique alternatif au panneau de chantier matériel dans le cadre des chantiers ayant donné lieu à la délivrance d’un permis de construire.

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Temps partiel thérapeutique : les attestations de salaires doivent être réalisées jusqu’à la paie de septembre

Dans une actualité du 8 juin, le GIP-MDS en charge de la maîtrise d’ouvrage de la DSN, appelle les employeurs relevant du régime général à réaliser systématiquement une attestation de salaire temps partiel thérapeutique (DSIJ TPT) sur les mois de paie de mars à septembre (que le TPT soit déclaré en DSN ou non).

A la une (brève)

L’émoi suscité par la condamnation pour agression sexuelle d’un salarié justifie son licenciement

Le salarié a droit au respect de sa vie personnelle au sein de l’entreprise et en dehors de celle-ci.

L’émoi suscité par la réintégration d’un salarié condamné pour des faits d’agression sexuelle sur mineur peut justifier son licenciement pour trouble objectif au bon fonctionnement de l’entreprise, même si les faits relèvent de la vie privée de l’intéressé.
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35 heures réparties sur quatre jours : quelle incidence lorsque le jour non travaillé tombe sur un jour férié ?

Dans un arrêt du 10 mai 2023, la Cour de cassation précise que la coïncidence entre des jours de repos et des jours fériés n’ouvre droit ni à repos supplémentaire ni à indemnité compensatrice si les jours de repos n’ont pas vocation à compenser des heures de travail effectuées au-delà de la durée légale ou conventionnelle du travail, quand bien même ces jours de repos sont prévus par un accord de réduction du temps de travail (RTT).

Lorsque les jours non travaillés ne sont pas la contrepartie d’un dépassement de l’horaire légal ou conventionnel de travail, ils ne peuvent ouvrir droit à un repos supplémentaire ou à une indemnité compensatrice, s’ils tombent sur un jour férié.
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Le projet de loi sur le plein emploi confère à France Travail des missions élargies

Le projet de loi pour le plein emploi a été adopté le 7 juin en Conseil des ministres. L’objectif du gouvernement est d’améliorer l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi, notamment en refondant le service public de l’emploi et de l’insertion. Pôle emploi laissera ainsi sa place à France Travail à compter du 1er janvier 2024.

Le projet de loi sur le plein emploi a été présenté avant-hier en Conseil des ministres. Le texte, qui crée France Travail, confère à ce nouvel organisme un périmètre élargi pour l’accompagnement des personnes en recherche d’emploi. Les bénéficiaires du RSA, les jeunes suivis par une mission locale, mais aussi les personnes en situation de handicap, seront suivies par France Travail.
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En cas de succession de contrats de prévoyance d’entreprise, quel organisme verse les prestations ?

En matière de protection sociale complémentaire d’entreprise, plusieurs mesures ont été prises par le législateur pour protéger les assurés. Parmi elles, l’article 2 de la loi du 31 décembre 1989, dite loi Evin, impose à l’assureur d’un contrat de prévoyance collectif d’entreprise, de prendre en charge les suites des états pathologiques antérieurs à la souscription du contrat. Autrement dit, l’assureur doit prendre en charge les maladies déjà déclarées comme les maladies en germe.

Dans un arrêt publié le 25 mai dernier, la Cour de cassation répond avec clarté à ce sujet : il appartient à l’organisme, dont le contrat était en cours à la date où s’est produit l’évènement ouvrant droit aux prestations, de verser les prestations, qu’elles soient immédiates ou différées.
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